♦ La brocante.
Le besoin d'être indépendante est devenue important pour moi. J'avais peu d'argent et si jamais je rentre dans la base scientifique d'E-ven, j'aimerai avoir de quoi assurer un peu ma vie avant de toucher un premier salaire. Je prends ma veste et je sors discrètement de chez moi. Ma mère refuse que je sors depuis un moment car je devais surtout travailler, faire mes devoirs, mais avec cette idée qui me traverse l'esprit, je ne peux absolument pas me concentrer. Une fois descendue de l'immeuble, je me pavane dans les rues à la recherche d'une boutique qui pourrait rechercher du personnel, éventuellement. Je regarde les différents magasins mais tous ont l'air de n'avoir besoin de personne pour le moment. Je regarde une vitrine qui attire toute ma curiosité, elle est un peu sale mais elle présente de objets bien curieux. Je ne ferai aucune dépense mais je veux juste observer et nourrir mon besoin de savoir ce que sont ces objets. Je rentre dans le magasin, des étagères très grandes en bois son dressés, je n'avais pas vue des étagères comme telles depuis longtemps. Sur ces étagères sont disposés plusieurs objets, tous différents, dont certains sont à moitié cassés ou très poussiéreux. Je me dirige vers un objet en particulier, je ne le touche pas mais mon œil est assez près. Qu'est-ce que c'est ?
« Ceci est une machine à café. » Me surprend une voix dans mon dos.
Je sursaute légèrement et je me retourne vers cette voix. Un vieil homme, souriant, des lunettes sur le bord du nez me toise.
« Une … Machine à café ? » Demandais-je avec curiosité.
« Oui oui, il n'y en a plus des comme ça. » Il se dirige vers l'objet que je regardais et le prend en main minutieusement. « On en trouvait que dans l'ancienne ville, tu n'as jamais vue un objet pareil, je me trompe ? »
Je secoue légèrement la tête en regardant avec l'objet. Je n'arrive pas à croire que ça ai pu être une machine à café avant.
« Vous le datez de quelle période ? Demandais-je de nouveau.
-Il date des années 2000, il a plus de 300 ans.
-Où avez vous trouver un objet pareil qu'y a plus de 300 ans ? »
Il me regarde en haussant le sourcil puis il repose doucement l'objet à sa place. Je le suis du regard tandis qu'il se dirige vers son comptoir, j'espère que ma question n'était pas trop indiscrète.
« As-tu besoin d'argent ?
-Pardon ?
-Cherches-tu un travail ?
-Ho heu … Oui.
-J'en ai un pour toi, mais ce sera pas un travail de tout repos. »
J'ai envie d'en savoir plus, je le regarde en hochant simplement la tête, j'ai hâte de savoir ce qu'il me propose et je sais que je suis capable de tout, enfin pas de « tout » non plus.
« Tous ces objets je les ai payés et beaucoup de personnes dans E-ven aiment avoir ces vieux objets dans leur salon pour décorer, ils trouvent cela très atypiques. J'engage des jeunes gens dociles qui vont me les trouver et je les paye bien pour cela, mais à condition qu'ils reviennent vivant.
-Vivant ?
-Ils vont dans middlepass me chercher les objets que tu trouves autour de toi.
-Impossible, personne ne peux sortir d'ici à part les militaires.
-Il y a pourtant un endroit où tu peux sortir sans te faire repérer … Si tu vas dans Middlepass, que tu me ramènes un objet que tu comptes comme un objet vieux ayant de la valeur je te payerais. Dis moi si tu es d'accord et je te donnerai l'endroit. »
Sans réfléchir je dis tout simplement que je suis d'accord. Je m'approche de lui alors qu'il écrit sur un papier l'endroit où je peux sortir d'E-ven et me trouver dans Middlepass.
« Avant d'y aller, mets ça. » Il me tends une robe simple, marron, avec un collant noir ainsi que des chaussures fines mais qui ont l'air confortable. « Si jamais un militaire ou quelqu'un de Deadline te croises, il pourra mieux croire que tu ne viens pas d'E-ven, cela te créeras moins de problème. ». Je me dirige vers l'arrière boutique où je peux me changer, il me donne ensuite le plan dessiné, me souhaites bonne chance et je sors par la porte de derrière pour me rendre au lieu qu'il m'a confié.
Qu'est-ce que je ne ferai pas pour l'argent ? Je vais risquer ma vie au milieu des infectueux pour trouver un objet à lui ramener. Je ne suis pas sûre d'être prête mais tant pis, l'adrénaline sera ma seule arme.
Une fois arrivée sur le lieu donné, je bouge une vieille bouche d'égout qui se trouve sous un tapis de fausses herbes. J'empreintes les escaliers et je descends dans un grand tuyau noir et humide où la seule sortit est mené par là où je vois de la lumière. Je me dirige vers cette lumière extérieur et du vent vient percuter mon visage, mes cheveux et ma robe. Je sors rapidement de ce grand tuyau en descendant sur des grosses pierres et me voilà dans Middlepass. Je prends le temps d'observer l'endroit, vide. Quelques oiseaux survolent l'endroit, des feuilles d'arbres sont emportés par le vent et beaucoup de mauvaises plantes ont poussés entre les pierres et les vestiges de ce qui reste de l'ancien New York. Il n'y a aucun infectueux à l'horizon, je vais pouvoir commencer mon inspection. Je me lance dans les vestiges en faisant attention à où je mets les pieds, je ne tiens pas à faire trop de bruits et me retrouver en face d'un monstre. Je me dirige vers un un bâtiment, c'est à la fois excitant et effrayant. Je pose ma main contre le mur, sale et froid, et je regarde sur le côté pour voir s'il n'y a aucun danger. Je ne vois rien à part des feuilles qui volent. Je souffle doucement puis j'inspire profondément pour me diriger vers la porte de la bâtisse. J'avance lentement mais j'entends et je vois la porte s'ouvrir, poussé violemment par un des monstres que j'étudiais à la base scientifique. Mon cœur s'emballe ainsi que mes jambes, je fais vite demi-tour et je me colle au mur sale sur lequel j'ai appuyé ma main quelques secondes plus tôt. Je ramasse une pierre au sol qui me servirait d'arme au cas où et j'attends qu'ils viennent à moi.[/color]