[Octobre 2350] Le Lion et le Renard

Messages : 6 Date d'inscription : 18/08/2015

Qing courait, à petites foulées, jetant un œil derrière elle de temps à autre. Elle aurait presque siffloté joyeusement si cela ne risquait pas d'attirer un nouveau poursuivant. Et l'horrible puissante créature simiesque à la chair boursouflée qui en avait après elle était déjà bien suffisante. Le monstre arrachait des morceaux de ferraille un peu partout pour les lancer sur la jeune femme, qui s'amusait à disparaître dès qu'elle entendait le crissement plaintif d'une carlingue arrachée ou le bruit sourd d'une poutre métallique rompue. La confusion de la bête était hilarante. C'était un spectacle formidable que de la voir si perturbée, lançant ses projectiles n'importe où, retournant le paysage pour retrouver sa victime qui était devenue son bourreau. Seuls les petits rires moqueurs de la damoiselle arrivaient à la trahir.

Les attaques d'infectieux n'étaient plus des incidents, mais un jeu. Durant une séance de récupération, une de ces saloperies apparaît, techniquement, cela devrait être une panique effroyable, des sueurs froides, des morts. Pas avec Qing. Cette cinglée se jetait littéralement dans les bras de ces horreurs pour les éloigner de ses camarades. Elle finissait par les faire tourner en bourrique assez longtemps pour que la pêche aux trésors se termine sans encombre pour ses protégés.

Sauf que cette fois, elle s'était amusée un peu trop longtemps, ayant finalement perdu de vue Yan-Yan et Hsin. Elle était probablement à quelques rues de sa situation d'origine, avec cet infectieux hors de contrôle. Mais ce n'est pas son détour ou le fait que ses co-équipiers soient seuls qui l'inquiétait. Ce fut plutôt ces voix inconnues, qui s'approchaient dangereusement d'elle. L'heure de la récréation était terminée, mais sa curiosité fit qu'elle préféra se cacher plutôt que de fuir. La récupératrice grimpa un mur de briques pour se réfugier dans une alcôve à dix mètres du sol envahie de lierre. Comment allaient se démerder ces inconnus face à un infectieux en furie, frustré comme il ne l'a sûrement jamais été ?

Elle se pencha légèrement pour mieux voir la scène. C'était un petit groupe visiblement natifs de Kollektor. Ces types là déconnaient pas mais ça restait un meilleur présage pour elle que des soldats d'Even. Ils n'avaient en revanche pas l'air d'être des collègues, alors que pouvaient-ils bien faire à Middlepass ?

Qing cru à une certaine tranquillité, quand trois perles de sang gouttèrent de son nez, pour atterrir sur l'épaule d'un des hommes. Elle pria pour que les taches vermeil ne se remarquent pas. De plus elles signifiaient avant tout qu'elle allait devoir sa calmer de longues minutes sur l'invisibilité. En gros, elle s'était mise dans la merde jusqu'au cou juste pour chercher des noises à un zombie gorille sous stéroïdes.

Messages : 16 Date d'inscription : 23/08/2015

Les yeux terribles de Lyov tombèrent sur le cadavre qui, allongé de tout son long sur le sol, ne respirait plus. Une mare de sang verdâtre sombre s'écoulait et tâchait le sol de béton du Klink. Dans la main de Lyov, une arme dont le canon fumait toujours.

« Débarassez-moi de ça. Et de ça, aussi. »

Son regard tomba sur Emiliov, un p'tit gars qui, du haut de ses trente ans, n'était pas effrayant pour deux sous. Planté contre le mur par les Vion de la Kollektorskaya, il se pissait dessus. Il avait réussi à échapper au jeu du Klink, mais Lyov n'en démordrait pas : il aurait sa tête, par jeu, ou par la force.

« On le débarasse où ? »
Le jeune homme leva les yeux au ciel et soupira, tout bas. A s'entourer par des bras, il en avait oublié qu'il fallait qu'il dise tout, absolument tout. Il leva la main et une seconde balle partit, dans un boom bruyant. La cervelle d'Emiliov repeignit soudainement le mur derrière lui.

« On les remonte à la surface, pour s'en débarasser. Il faudra emmener un gosse aussi. » Lyov accrocha son automatique à sa ceinture d'un air aussi calme qu'indifférent. « Le Klink va avoir besoin d'un monstre un peu moins gras... »
Il balaya de nouveau l'infectueux qui reposait sur le sol. Quelques infectés s'approchèrent pour le porter tandis que les non infectés reculaient vivement, restant à une très grande distance pour ne pas attraper la maladie. Ils l'enfermèrent dans une bâche blanche qui ressemblait vaguement à celle de l'Even, bien qu'elles n'étaient plus de bonne qualité.
Cela faisait partit de quelques pillages de Lyov avaient orchestrés. Voler à ceux qui recevaient les dons de l'Even avait toujours un petit quelque chose de jouissif, bien plus que de donner la mort à un misérable.
Il y avait au moins du challenge.

(…)

Lyov se tapota le menton d'un air vaguement intéressé, là où ses suivants semblaient craindre le pire. L'appât traînait dans les rues, mais il ne ramassait rien. Les infectueux dormaient ils ? Ou avaient-ils tués ? Le Tsar dodelina de la tête. La situation l'embêtait, et il n'aimait pas s'embêter.
Un guetteur était perché sur un restant de lampadaire, jumelles à la main, cherchant désespéramment quelqu'un ou quelque chose à rapporter. Deux gros balèzes, quant à eux, tenaient dans leur main des armes à feu plus grosses que leurs avant-bras et attendaient patiemment près d'une entrée pour la Central. Leur rôle n'était pas très intéressant : garder et défendre les arrières des autres, sauf de l'appât, parce que finalement, ce n'était pas le plus intéressant.
Perdre une larve au bout d'un hameçon faisait bien partit des dernières préoccupations de Lyov.

« Qu'est-ce que tu vois là haut, Maksim ? »
Un gros silence se fit entendre, et soudainement, le dénommé Maksim se redressa et siffla deux fois, montrant du bout du doigt une des rues du croisement. Au loin, bien qu'il ne voyait rien, Lyov savait que quelque chose se tramait. Un bruit lointain mais étouffé remontait et formait un écho dans les rues. Un rire aiguë perça le silence.

« Y a une nana ? »
« Tu crois que c'est une nana ou c'est pas plutôt dans tes rêves ? »
Les deux Vion se regardèrent, et serrèrent plus fort leur arme. L'une ressemblait fortement à un harpon tandis que l'autre était une sorte de fusil d'assault. Maksim tenait dans son dos un harpon à main, mais ne semblait pas décidé à s'en servir. Il montra plutôt un bâtiment en particulier.
Lyov siffla une fois et disparu aussitôt pour réapparaître au milieu de la rue. Les mains dans les poches, la cigarette aux lèvres, il pencha la tête, ses yeux brillant d'une lueur étrange dans la pénombre ambiante.

« On se décale les gros, on le saucissonne et on se tire d'ici. C'est un solitaire. »
« D'accord patron ! »
Aussitôt dit, aussitôt fait, les carcasses ambulantes avancèrent d'un seul pas vers Lyov et passèrent de chaque côté de lui. Le gamin qui jusqu'alors traînait dans les pattes avança également ; plus tard, il servirait d'appât, et peut-être survivrait-il, sans quoi sa famille toucherait quelques pièces pour avoir servi honorablement la Kollektorskaya.
Le guetteur descendit de son perchoir et attrapa le harpon dans ses mains, sprintant pour rattraper le groupe. Lyov avança le dernier, même s'il n'avait aucune envie de participer à cela. Ce n'était ni divertissant, ni intéressant. Mais ça avait au moins le mérite de passer le temps…

Le bâtiment était un vrai nid à cafard. Lyov n'aimait pas les toits de New York, tous les bâtiments à coins et recoins. Cela signifiait autant de rats pouvant s'y terrer, autant de créatures qu'il n'appréciait que vaguement.
Quand il passa sous une alcôve, du sang perla sur son épaule. Il le sentit aussitôt, pas au parfum, mais au son. Ses yeux tombèrent sur la tâche et il planta ses doigts à l'intérieur pour mieux les sentir. Il releva ses yeux et darda son regard sur la jeune femme qui s'était réfugiée en hauteur.
Pendant ce temps, un coup de harpon était partit et bien qu'il ne blessait pas la créature, l'épieu de fer se plantait à même le sol et le balèze tournait vivement autour de l'infectueux enragé. L'appât servait de divertissement alors que Maksim aidait également, lançant un lasso sur la créature qui exultait de rage.
Lyov, lui, était resté là, les yeux rivés sur la jeune femme.
Un petit sourire se dessina sur son visage.

Et maintenant ? Fuir ? Ne pas fuir ?

Il ne lui laissa pas le temps de réfléchir et apparu derrière elle. Il ne lui laissa le temps de rien et profita de la surprise pour poser sa main sur sa nuque et la plaquer contre le sol, la tenant d'une main à la gorge, de l'autre au premier bas qui cherchait à se relever. Son genou mit fin à une quelconque regain de fougue puisqu'il se planta fermement dans le bas de son dos, finissant de l'asservir.
« Bonjour » prononça simplement le Kollektor,« mademoiselle. »

Son ton était étrangement enjoué. Peut-être qu'elle allait pouvoir le divertir ?

Messages : 6 Date d'inscription : 18/08/2015

-Et merde

Bien qu'elle ne se soit recroquevillée et avait prié très fort pour ne pas être vue, son regard avait croisé celui d'un grand blond à l'air particulièrement insupportable. Un regard qui ne lui plu pas du tout.

Qing aurait largement pu fuir en temps normal. Elle aurait pu fuir en se foutant allègrement de la tronche de son poursuivant, en lui envoyant des baisers ou en faisant une petite danse narquoise. Mais quand elle avait vu le visage de cet homme, elle avait su que c'était foutu. Elle avait eu un étrange pressentiment qui fit qu'aussi violent et incongru fut l’événement qui suivit, elle n'en fut que peu surprise.
Ce mec s'était littéralement téléporté derrière elle pour la maîtriser et la plaquer par terre. C'était un autre putain de porteur du gène X et ça ne l'enchantait vraiment pas de tomber sur une personne ayant un don en plus de très mauvaises intentions. Mais pour l'instant, hors de question de lui montrer qu'elle était une de ses semblables, cela lui porterait sûrement plus préjudice qu'autre chose à ce moment précis.

Elle se retrouva alors face écrasée au sol, s'étouffant dans sa propre flaque de sang. Néanmoins, elle le vivait particulièrement bien, puisqu'elle restait assez satisfaite d'être encore en vie. Imperturbable, elle prit tout de même la peine de tourner le visage vers son assaillant, lui adressant un immense sourire carmin.

-Bonjour Monsieur ?

Cette politesse décalée ne suffit pas à faire relâcher la prise du blondinet. La récupératrice gigota un peu, au premier abord dans le simple but de gagner un peu de confort. Doucement mais sûrement, elle essayait de glisser de l'emprise de son agresseur. La prise ne faisant que se refermer de plus belle, elle abandonna en lâchant un petit soupir agacé. Très calmement, elle engagea le dialogue, en espérant être assez convaincante pour gagner sa liberté:

-Je ne m'attarderai pas sur vos méthodes des plus radicales, mais je tiens à préciser que je ne suis d'aucune nuisances pour vos activités des plus douteuses. Mon but à moi c'était d'éloigner ce grand golgoth de mes petits potes récupérateurs.

La jeune femme désigna tant bien que mal du menton la bête qui remuait, émettait des bruits affreux qui allaient du gargouillis au hurlement déchirant. Le cirque qui se passait en bas était légèrement ridicule. Les hommes avaient l'air habitués à s'occuper des infectieux, mais la carrure et la brutalité inhabituelle du spécimen semblait leur coller une petite colle. Et Qing ne se gêna pas pour le faire remarquer:

-Aussi bien armés qu'ils soient, vos gus, je doute qu'ils fassent l'affaire face à un titan en furie d'approximativement deux mètres trente. Vos harpons sont des cure-dents et vos cordes des rubans de soie pour lui. Sans vouloir me vanter, je fais un bien meilleur appât que l'abruti qui se contente de lui tourner autour.

Elle regarda un des Kollektor armé d'un lasso se faire envoyer valdinguer contre un mur, le pauvre homme s'écrasant dans un craquement écœurant. Qing fit la moue, fixant le reste du groupe qui ne cilla pas face à l'accident, continuant leur besogne avec un stoïcisme glacial. Un autre homme remplaça rapidement la place laissée par la victime, mais personne ne prit la peine de prendre connaissance de l'état de cette dernière. Ce manque de solidarité lui serra le ventre, mais elle avait bien conscience de l'état d'esprit totalement différent des habitants du quartier russe. Même les voyous les plus redoutés de Shìchǎng s'accordaient à dire que ces types là ne faisaient vraiment pas de cadeau. Ce n'était pas non plus la première fois qu'elle avait affaire aux Kollektors, en revanche elle n'avait jamais été dans une situation aussi délicate avec eux. Pourtant, elle n'eut aucunement l'intention de jouer la carte de la prudence. Déjà parce que ce n'était pas drôle si elle agissait autrement, et tout simplement parce qu'elle ne savait foutrement pas se comporter différemment. Alors, elle lâcha avec un flegme désespérant:

-Sinon on peut toujours regarder tes copains se faire massacrer un à un, on a une place de choix pour le spectacle ici, après tout. Je peux avoir une clope ?

Messages : 16 Date d'inscription : 23/08/2015

La demoiselle sous lui gigotait, mais comme toutes les proies trop lentes, elle n'avait rien vu venir.
« Bonjour » souria t-il avec un petit air sournois, « mademoiselle. »
Le brun ne lâcha rien. Son genou vint même s'enfoncer davantage dans le dos de la jeune fille, comme pour s'assurer qu'elle ne prenait pas mal sa douce politesse.
« Je ne vous demande pas comment ça va... » se moqua t-il doucement, d'un voix chantante.

La scène avait un quelque chose de drôle pour Lyov, mais il n'en disait rien. Ses mains serrèrent plus fort quand la femme chercha à s'éclipser – il n'était pas très conciliant, et un ennemi qui n'était pas à terre était un ennemi dangereux. Le Lion du Kollektor ne faisait pas les choses à moitié.
Il écouta ce que Qinq avait à dire avant d'avoir un petit rire qui ressemblait à un rictus de hyène. Ses doigts ne lâchèrent pourtant rien malgré la « bonne » réaction du jeune homme :

« Je n'en doute pas, mais je suis quelqu'un d'horriblement anxieux » commença t-il d'un ton sérieux, bien que clairement surjoué, « et il serait dommage que notre petite mission soit mise à l'eau tout ça car une petite fouine s'est mise en travers, pas vrai ? Voyez le bon côté des choses : vous êtes au moins à l’abri pendant ce temps-là. »

Il jeta un regard en contrebas et sentit que le combat contre le gorille serait difficile, ou du moins, plus complexe qu'à l'habitude. Ce n'était pourtant pas le spécimen le plus effroyable qu'ils avaient capturé – bien que peut-être le plus imposant de musculature.
Lyov se souvenait d'une meute entière de loups infectueux qui avaient été capturé d'une façon assez risible, avec un simple piège, mais cela avait coûté la vie à au moins trois hommes sur les huit qu'il avait emmené à l'époque.
C'était au début du Klink – une belle époque où il ne cherchait pas à obtenir les infectueux les plus terribles.

Il tilta quand la jeune fille recommença à parler. Sa voix commençait à l'agacer. Lyov pencha la tête, regardant l'étrange spectacle qu'offrait son équipe. Il eut un petit rire.

« C'est vrai que tu ferais un meilleur appât, mais ne t'inquiètes pas pour lui, il a quelque chose en plus... »
Aucun homme n'aurait osé se mettre en face d'un infectueux quand on connaissait le taux de contamination de la maladie, aussi Lyov avait spécialement fabriqué de ses mains un escadron très particulier d'hommes et de femmes contaminés par le gêne X.
Maksim pouvait être broyé jusqu'à la mort, il ne mourrait pas. Jamais.
« Ils sont entraînés pour faire face à la pire des situations. On n'asservit pas le Kollektor entier avec une bande de bras cassé, jeune fille. »

Une pointe de fierté venait de passer dans la voix de Lyov qui pencha la tête, approchant ses lèvres de l'oreille de Qing :
« On peut. La mort n'est pas une fin en soit. »
Le kollektorien se redressa et eut un petit rire, relâchant les mains de la jeune femme. Il n'en avait pas peur, il avait été assez proche d'elle pour sentir qu'elle n'avait ni couteau ni arme à feu accroché à sa ceinture.
« Mais ça, il n'y a que mes hommes qui comprennent. »
Comme elle l'avait proposé, il sortit de la poche de sa veste un paquet de cigarette et le mit sous le nez de la jeune femme.
« Une cigarette kollektorienne, miss… ? »

Messages : 6 Date d'inscription : 18/08/2015

Qing remarqua que le blondinet possédait un autre point commun avec elle. Mais un point commun qu'elle avait du mal à supporter chez les autres, étrangement. Il parlait beaucoup pour ne rien dire. Ce qu'elle retint de ses petites piques ce fut globalement "J'ai des grosses couilles, on est les meilleurs, nous cherche pas crevette". Et puis cette voix à la fois mielleuse et glaciale, c'était particulièrement crispant. A tout ça, la jeune femme se contenta d'hausser les épaules d'un air désinvolte et de conclure par une calme phrase:

-Ce qui ne concerne pas Shìchǎng ne me concerne pas. Vos affaires sont pas les miennes tant que j'ai aucun bénéfice à en tirer.

Nonchalamment, elle se servit dans le paquet qui lui était proposé, fouilla dans ses poches à la recherche d'un briquet et alluma sa cigarette. Qing haussa un sourcil à la première taffe, surprise par l'arôme particulier, plutôt fort mais sans être déplaisant, du tabac Kollektorien. Bon, au moins un truc auquel ils étaient doués, à part foutre les jetons avec leur grands airs. Avec un petit hochement de tête en guise de remerciement, elle se permit de se présenter par la même occasion:

-Qing Luo, récupératrice pour le Yuèguāng. Tu vois ? Rien à craindre j'suis qu'une fouilleuse de poubelles. Une fouilleuse de poubelles de génie certes, mais rien de plus. Alors à moins que tu sois pote avec le Kyokujitsushou qui ont une sacrée dent contre nous, j'suis juste actuellement pas plus qu'un élément du décor.

Toujours pas un mot sur son pouvoir. Elle ne savait pas qui il était, hormis un porteur du gène X assez susceptible. Le danger était encore trop important, même si son habituel enthousiasme à trouver des semblables la chatouillait fortement à cet instant
Elle s'accroupit sur le bord, les yeux rivés sur le combat en contrebas. La récupératrice analysait suspicieusement les techniques utilisées. Pas mauvaises, mais trop rentre dedans. Ils continuaient donc à avancer au rythme de trois pas en avant, deux pas en arrière. On ne pouvait pas avoir si facilement les infectieux à leur propre jeu. Au moins ça faisait un petit spectacle comique pour passer le temps. Elle tourna alors de nouveau le visage vers son interlocuteur, les paupières plissées:

-Donc vu que t'en branles pas une, malgré ta super téléportation, je suppose que ces incompétents sont TES hommes et que par extension TU asservis donc le Kollektor avec ça. Je sais que c'est pas très malin de faire cette remarque après avoir été aussi facilement maîtrisée, enfin vu mon gabarit c'est pas un exploit, mais permets moi d'être assez dubitative d'apprendre qu'un gringalet comme toi sèmes la terreur chez les Russkoff. Peut-être qu'en mettant un nom sur ta petite frimousse d'ange, je pourrais te craindre un peu plus grâce à d'atroces rumeurs te concernant, et ralentir le débit mon horrible clapet qui te fait tant serrer les dents ?

Un grand sourire impertinent étira ses lèvres. Elle sentait facilement qu'elle jouait avec ses nerfs, mais aussi jouissif que cela pouvait être, elle préférait se poser des limites quant à ses provocations. Même si elle doutait, il était peut-être une menace pour elle. Après s'il n'était qu'une petite frappe qui se la racontait, elle pourra surenchérir avec plaisir. Et pourtant aussi casse-bonbon qu'elle pouvait se révéler, Qing n'était pas pour le moins stupide, elle savait qu'à Deadline les apparences étaient très souvent trompeuses, donc autant savoir tout de suite si elle n'avait pas effectivement affaire à la dernière des pourritures.

» [Octobre 2350] Let me try
» [Octobre 2350] I want to research something
» [Octobre 2350] La brocante.
» [Octobre 2350] And there is no place to hide.
» [Octobre 2350] Un goût d'aventure

Rechercher

Résultats par : Messages Sujets
Tags
Recherche avancée