[Octobre 2350] And there is no place to hide.


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 [Octobre 2350] And there is no place to hide.

Lyov Solokoff
Le Lion du Kollektor
Lyov Solokoff
Le Lion du Kollektor
Messages : 16
Date d'inscription : 23/08/2015




Comme un shérif dans son ranch, Lyov était adossé contre un pan de mur, la cigarette coincée entre ses lèvres fines. Des volutes de fumée voilaient sa vision et empoisonnaient ses poumons, mais pouvait-on seulement être sain ici bas ? Sa tête dodelinait doucement sous la fatigue du soir. Il était pataud, comme un lézard se dorant au soleil, mais là, il n'y avait plus de lézard, et plus grand soleil dans Deadline.

« Ça va être l'heure, patron. » Un grand maigre à la gueule pâle sortit du bâtiment, jetant un regard à Lyov. Les poings du mec étaient rouge sang, et dégoulinaient encore fraîchement.
« On a récupéré notre argent ? »
« La transaction a été effectuée » le type leva son poing et en lécha amoureusement la jointure, comme pour appuyer ses propos, « dans les règles. »
Lyov eut un petit rire. Ce mot lui semblait drôle. Il jeta le mégot au sol et l'écrasa avec son pieds, sobrement. L'homme se redressa et le maigrichon s'essuya les poings dans sa chemise.
« L'enveloppe ? »

Le chef n'eut pas le temps de tendre la main que Maksim lui donnait aussitôt le paquet, que Lyov tâta. Il était épais, de quoi nourrir tout une famille pendant quelques mois, mais les intentions du Lion étaient cependant extrêmement différentes : pas question de nourrir qui que ce soit que son business, et pour le nourrir, il fallait de quoi se faire entendre.
Des armes, toujours plus d'armes.

« Est-ce que tu veux que j't'accompagne ? »
Lyov avait déjà fait quelques pas vers la rue quand il se retourna pour voir Maksim, ses deux grands yeux bleus brillant d'une lueur sinistre. Le Lion eut un rire bruyant et sincère. La scène lui semblait drôle.
« Non. Un lion, ça marche seul dans la savane. »

Comme il disait ces quelques mots, Maksim haussait les épaules en le regardant marcher d'un pas lent, disparaissant au loin, dans la pénombre sa seule amie.

Une nouvelle cigarette accrochée au bec, les mains plantées dans le fond de ses poches, les quelques passants s'écartaient vivement. Seul le Lion pouvait endosser pareille attitude, aussi désinvolte qu'affirmée. Un gosse impertinent, voilà à quoi il ressemblait dans son costard noir comme la faucheuse, une simple chemise blanche sous sa veste de cuir couleur corbeau.
Était-ce sa taille si haute qui le rendait aussi effrayant ? Une gamine accrocha son ours fait de soie et de suie. Lyov lui jeta un regard qui la rendit silencieuse. Il aurait pu faire pire, mais il n'avait pas pour habitude de se salir les mains.

, il était occupé à chercher.

Ses pas lents passaient devant toutes les échoppes, mais une seule l'intéressait. Il se pinça d'ailleurs les lèvres d'un air très concentré et finalement s'arrêta. Sur son visage jeune, un sourire s'accrocha en façade, la satisfaction piquant ses zygomatiques endormies.

Enfin, pensa t-il en poussant la porte de la station déserte. C'était là qu'il lui avait dit de venir, de le retrouver, pour le travail bien sûr.

Sa tignasse noire et hirsute lui donnait l'air d'un petit rebelle des bas fonds, mais l'absence d'arme en faisait soit un fou, soit un intouchable. Le couteau dissimulé dans sa chaussette était la seule chose qu'il s'autorisait.
Pour asseoir son pouvoir, il fallait savoir prendre quelques risques, perdre un peu de sécurité pour autant d'hommes et de femmes apeurés par cette légende ambulante.
Vous savez, la légende de ce type dont la tête valait des millions, et qui marchait dans les ruelles crasseuses du Kollektor seul et sans arme.

« Salut Voltchkov » prononça calmement Lyov en entrant dans la station. « Ouverte ? » Le garçon approcha, un sourire goguenard sur la gueule : « La boutique, j'entends. »

Bien sûr, il savait, mais il aimait bien jouer avec elle. Il en avait le droit, et comme tous les riches et les puissants, il fallait bien profiter des privilèges pour ne pas trop souffrir du reste – la responsabilité, le stress et la solitude constante.
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MessageSujet: [Octobre 2350] And there is no place to hide.   [Octobre 2350] And there is no place to hide. EmptyMer 26 Aoû - 21:01
Ashes Voltchkov
Apple Dash
Ashes Voltchkov
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Octobre 2350,

Encore un jour où il fait un froid de canard, emmitouflée dans une doudoune cousue par mes soins, bien que maladroitement, j'attends patiemment. Je regardais mes gants avec conviction lorsque je les frictionnais pour pouvoir avoir un peu de chaleur. Ma respiration émettait un petit nuage de buée. Il était tôt, aux environs de huit heures du matin tandis que je traînais dans les ruelles mal famées de ce bidonville. J'étais debout, à côté de ma vieille bécane, attendant sagement quelqu'un de très important pour qu'on me livre un peu d'argent en échange de quelques balles. J'avais déjà eu affaire à ce type avec un strabisme prononcé, ses cheveux gras couleurs ambre. Il puait la sueur et ses vêtements délavés le rendaient encore plus fou que d'ordinaire. Il arrivait d'un pas lent, mon regard se détourna de mes mains légèrement chauffées. Je me ressaisis, me maintiens droite et lui ouvre une petite boîte que je sortais de ma besace. Un vulgaire boîtier fabriqué dans une matière première, un peu égratigné sur les extrémités. Prenant une clé, je déverrouille le tout et lui montre la marchandise. Il sourit, montrant ses dents jaunies et cherche dans sa veste d'un vert sombre la poche où il avait rangé la monnaie. Comment avait-il réussi à se procurer ce fric ? Je n'avais pas à poser ce genre de questions mais il m'arrivait de songer à ces militaires de l'armée d'Éven qui s'aventuraient trop près de nos quartiers. Ils ne devaient sûrement pas se douter de l'atmosphère et de l'ambiance de ce territoire. Une fois la transaction faite, nous échangeons un bref signe de la tête avant de repartir chacun de notre côté. J'enfourche mon tas de ferraille qui émet un bruit assourdissant avant de repartir, sortant de ce taudis avant de prendre une voie plus abordable.



Il est douze heures et je commence à avoir faim, mon ventre fit un gargouillis avant de se taire à nouveau. Je n'avais pas mangé depuis la nuit dernière et il fallait que je me rassasie pour l'entretien que je devais avoir dans la soirée. Un entretien très important avec un homme d'une grande prestance. Je rentrais dans une de mes stations pour pouvoir récupérer les armes dont j'avais besoin. Passant des pistolets type Pmm au Walker P9 m, mais également des mitrailleuses avec un Viper 5 ou encore des fusils comme un TOS 34. Il n'y a pas si longtemps, j'ai réussi à dégoter un magnifique sniper, un SV Dm2 mais n'ayant que très peu de munitions, je me voyais mal le vendre. Il coûterait une fortune à son acheteur et comme on dit si bien « qui ne tente rien, n'a rien ! » Alors pourquoi ne pas essayer. J'embarquais le tout dans un petit caisson pour les petites armes et prenais le sniper sur mon épaule, grâce à la lanière qui le retenait. Il était bien beau bien qu'un peu rouillé. Je pouvais le retaper un peu mais cela serait encore plus avantageux de proposer mes services pour réparer ce bijou. Mon visage reste impassible, ne laissant aucunement apparaître une once de gaieté. Il fallait savoir rester neutre et professionnelle, surtout avec un type de sa trempe. Une fois la cargaison placée sur ma bécane, je prends des cordes, entoure le tout et serre de toutes mes forces pour éviter un incident lors du transport.

La pièce était assez grande, environ 30 m² avec les meubles en piteux état et des morceaux de bois et cartons éparpillés un peu partout sur le sol. Cette station était ma préférée car elle a été la première avec laquelle j'ai commencé mon business. Tant de souvenirs me revenaient en tête tandis que je fouinais dans un vieux débarras laisser en plan. Je réussis à trouver une vieille boîte de conserve. Je n'osais pas m'aventurer dans une échoppe, loin de cette précieuse cargaison alors je fis avec les moyens du bord. J'enlevais un de mes gants et l'ouvris sans broncher, plaçant deux doigts à l'intérieur de la boîte et mangeant de vieux haricots. Dix minutes plus tard, alors que mes doigts gelaient sous ce froid hivernal, je lâchais la boîte dans un coin de la pièce et me remis en selle une fois mon gant replacé sur ma main. Ma chevelure blonde était en bataille. Je pris soin de placer une petite brosse à cheveux dans ma besace, vérifiait une dernière fois que tout était en ordre et parfait à l'autre bout du quartier Est, dans mon autre station afin d'accueillir ce client.



La nuit était déjà tombée, je me réchauffais comme je le pouvais auprès d'un petit feu que j'avais pu faire en dehors de la station, juste derrière avec des débris et bouts de bois sur le sol. Les étoiles inondaient le ciel, je me sentais angoissée à l'idée de le voir. Il faut dire que je devais prendre les choses avec des pincettes et me méfier au maximum de ce type de personne. Après tout, il était le chef de la plus grande mafia russe de la Deadline. Il ne tarderait pas, j'avais sur moi cette doudoune et ce pantalon noire, bien trop grand pour moi. Retournant à l'intérieure, je jetais un œil au travers de la fenêtre. Il y avait deux lampes à huile qui éclairaient la pièce comme elles le pouvaient. La marchandise était entreposée sur une étable, je retournais donc derrière avec ce bruit de bottes féminines. Puis la porte s'ouvrit et la silhouette de mon client apparut. Il s'avança et prononça quelques mots, dont une petite pique. Je lui répondis du ton le plus neutre possible.

- Lyov. Oui, ma boutique est ouverte spécialement pour toi. Normalement je devais être de l'autre côté du quartier Est ce jour-ci mais pour un client comme toi... je ne peux refuser ! un silence, puis je repris. Toute la marchandise se trouve en face de toi. Je pense que tu connais la plupart. J'ai réussi à les avoir en bon état. Ma dernière trouvaille est ce sniper, SV Dm2 avec pour type de munitions des balles de 5.45 mm. Elle peut en contenir 39 mais je n'en ai qu'une dizaine. Si tu as des moindres questions, je suis à ta disposition.

Je me tenais toujours droite, les mains posées sur l'étable et le scrutant avec un regard d'échange, l'observant avec attention, à distance et sans parler. De façon naturelle, sans tabou, laissant mon regard exprimer mon intention.
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MessageSujet: Re: [Octobre 2350] And there is no place to hide.   [Octobre 2350] And there is no place to hide. EmptyMer 26 Aoû - 22:21
Lyov Solokoff
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Lyov Solokoff
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Spécialement pour moi… ? Un petit sourire peignit le visage du Lion du Kollektor qui jetait alors un regard intéressé à la marchandise – et pas seulement aux armes. Les bras croisés sur son torse, il penchait la tête en l'écoutant, ses yeux naviguant entre toutes les armes qui s'entassaient, ordonnées.
Il n'avait pas peur d'elle, et pour Lyov, tout ça n'était qu'un simple acte de vente comme il pouvait en signer des centaines. S'ils avaient eu une vie simple et normale, à l'époque où les humains vivaient encore au dessus, il aurait pu comparé ce moment à l'achat d'une baguette.
Sauf que lui, son pain, crachait des balles d'acier et avait le goût de poudre noire.

« Dix balles... » murmura t-il, jetant un regard à l'étable, « ...c'est bien assez pour tuer dix hommes. »

Le petit suffisant du jeune homme ne plaisait pas à grand monde, mais Lyov n'en avait cure. Il releva le menton et pointa du coin l'entassement d'armes.
« Je vais prendre ce tas-là. Les Galil, bonne facture » nota t-il en hochant la tête.

Ses yeux courraient sur le tas d'arme comme deux petits aventuriers intrépides. Il s'arrêta finalement à un moment pour reposer son regard vairon sur la jeune fille, la dardant de ces pupilles franches.

« Combien si je prends les PM63 avec ? Fais-moi un prix de groupe intéressant, et je te promet de commander une autre fois, plus gros, peut-être… selon ce que je compte faire ces prochains mois.. »

Un petit sourire narquois fendit le visage du jeune homme qui s'étira, faisant craquer ses doigts et ses omoplates.

« Ce n'est pas une promesse sans lendemain. »

En bien comme en mal. Si elle se refusait, il n'hésiterait pas à prendre de force, il avait l'habitude des fortes têtes mais plus d'une fois il avait dompté plus gros que lui.


__________
HRP: Excuse du retard et de la petite taille !
Je sors de deux semaines chargées et j'en ai encore deux devant moi, haha !
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MessageSujet: Re: [Octobre 2350] And there is no place to hide.   [Octobre 2350] And there is no place to hide. EmptyMar 8 Sep - 16:26
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MessageSujet: Re: [Octobre 2350] And there is no place to hide.   [Octobre 2350] And there is no place to hide. Empty
 
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